Modélisation de l'effet du climat
Résultats
Dans la figure sont présentés 4 résidus ou associations de résidus, sous 2 climats différents et dans les cas où ils sont laissés à la surface du sol (mulch) ou bien incorporés dans le sol.
Le modèle prévoit toujours une minéralisation nette (positive) pour tous les types de mulch. Il y a une libération nette, quelque soit la qualité du résidu.
Au contraire, quand les résidus sont incorporés, on observe une immobilisation nette ou une minéralisation nette. Le blé et le maïs seuls, montrent une immobilisation nette de l'azote quand les pailles sont incorporées au sol quelque soit le climat. Lorsque ces résidus sont en association (blé+luzerne ou Mais+brach) on observe alors une minéralisation nette de l'azote avec une minéralisation plus importante pour le climat tropical dans les deux cas.
Discussion
Il est normalement admis que des résidus placés en surface se décomposent à une vitesse moins importante que des résidus incorporés dans le sol (Curtin et al. 1998)[1]. Dans notre cas, le modèle prévoit un fort effet de la localisation du résidu sur sa décomposition lorsque l'humidité est un facteur limitant. Lorsqu'on s'intéresse au climat 2, on observe un effet inverse de la localisation (les résidus incorporés se décomposent moins vite que ceux placés en surface). Cette propriété est attribuée au fait que le taux d'humidité des résidus reste élevé pour le climat 2, et quelque soit leur localisation, alors que les résidus incorporés restent plus humide au cours du temps avec le climat 1 car ils sont protégés de l'évaporation.
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Auteur : Geoffroy Decam
Source : Thèse de Akhtar IQBAL Effets de la nature et décomposition des mulchs de résidus végétaux sur les services assurés par les sols en agriculture de conservation.
Superviseurs scientifiques : Sylvie Recous, Stéphane de Tourdonnet et Sarah Clerquin