Processus écologiques

Impacts des techniques culturales sur les fourmis auxiliaires

Impact des couverts permanents

Il a été mis en avant que, dans les agroécosystèmes les fourmis auxiliaires comme Solenopsis geminata parvenaient àmieux recoloniser les cultures si un système de couvert permanent était mis en place que dans le cas des méthodes employées traditionnellement, la culture sur brûlis, culture qui avait un fort impact sur ces auxiliaires.

De même en Afrique de l'est, un couvert végétal permanent permet de rééquilibrer les populations de Anoplolepis custodiens (ravageur sur les cocotiers) et de Oecophylla longinoda. Ces deux espèces sont antagonistes et lorsqu'elles sont toutes deux présentes sur le même territoire leurs populations s'autorégulent (Way M.J., 1953).

Attention

Les impacts des couverts permanents ne sont pas toujours significatifs sur l'abondance d'espèces prédatrices telles que les fourmis. Dans une expérimentation de deux ans sur les cultures de coton aux Etats-Unis des chercheurs ont testés 5 couverts permanents différents et ils ont observé que la présence ou non de prédateurs et de ravageurs était plus fortement liée au travail du sol qui accompagnait ces couverts permanents qu'aux couverts eux mêmes (Tillman G., 2004)

Impact des mélanges de cultures

Dans les zones tropicales et subtropicales, en arboriculture, beaucoup d'associations de cultures permettent de renforcer le contrôle des fourmis auxiliaires. Par exemple, l'insertion de plants de citrons et d'épices (comme le clou de girofle ou l'ail) dans les plantations de cocotiers permet d'améliorer le contrôle des ravageurs par Oecophylla longinoda (Way M.J., 1954).

Toujours sur des plantations de cocotiers, la diversification à l'aide de cacaotiers permet de réduire la pression exercée par une mouche qui pond sur le feuillage des cocotiers (O'Sullivan D. F., 1973).

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Auteurs : Mathieu ROUX

Supervisions et corrections : J-F Vian, Joséphine Peigné, Eric Blanchart

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