Extrait du film Terre Vivante - France 3 et Lilith Production
« Jean-Claude QUILLET (exploite 500 ha dans le Cher) : « En fait la paille c'est impressionnant comme ça, mais ça laisse du jour à travers la paille... Le blé se trouve à l'intérieur, là, vous voyez, dans le fond du sillon, et il va passer à travers la paille... Là c'est pareil, là vous écartez la paille, hop le blé est dessous. Toute la matière organique dans la nature elle se décompose, hein comme dans le bois à côté, dans la forêt, hein... Elle se décompose sur la surface du sol. Les vers de terre, il faut qu'ils remontent à la surface d'abord pour respirer, pour reprendre l'air, et ils éjectent leurs excréments de terre et ils absorbent en même temps sur le sol la matière organique. C'est vrai que dans un mois toutes ces feuilles-là, là... Toutes les feuilles, c'est de la matière organique qui est assez fine, toutes ces feuilles vont faire déjà une première décomposition rapide, qui vont laisser de l'air au blé pour... Pour sortir, pour avoir de la lumière, qui vont lui laisser de la lumière... Dans un mois ça va être... Le champ va déjà avoir un autre aspect que celui-ci... » [Images du champ en octobre puis en novembre] « En semis direct, le paysage est carrément modifié par rapport à ce qu'on avait avant. Mais c'est vrai que bon ben un sol travaillé en surface, quand c'est bien fait, bon ben c'est plus joli que ça ! Ça fait un paysage plus homogène. » »
« Et donc à cette époque les américains ont décidé de prendre en main, ou de mettre en place des politiques et d'encourager les agriculteurs dans des pratiques qui permettraient de conserver le patrimoine sols, puisque c'était l'outil de production, ça avait été reconnu comme une ressource qui pouvait s'éroder, et qui pouvait nuire après à la stabilité du pays en matière de fourniture alimentaire. » (03 : 56) : « Très rapidement, on s'est aperçus que si on laissait de la matière organique à la surface du sol, on allait amortir l'arrivée de l'eau, et donc l'eau ne tombait plus sur la terre, l'eau tombait sur de la végétation, et pouvait ensuite filtrer gentiment à travers le sol. Et donc là on limitait très fortement la dégradation, et les risques d'érosion. »