Régulation de l'érosion
Définition :
L'érosion dépend de nombreux facteurs regroupés dans le modèle empirique de perte en terre (USLE) de Wischmeier et Smith : E (érosion) = R x K x SL x C x P
où R est l'indice d'érosivité des pluies, K l'érodibilité des sols, SL le facteur topographique, C le couvert végétal[1] et P l'utilisation de pratiques antiérosives.
Remarque :
Le facteur K dépend de nombreuses propriétés du sol comme la teneur en matière organique[2], la texture, la structure, la perméabilité. Ces propriétés sont largement dépendantes de l'activité biologique[3] qui va jouer notamment sur le maintien de la structure du sol et sur la stabilité à l'eau des agrégats.
Les sols agricoles où les teneurs en matière organique et l'activité biologique sont réduites, sont plus sensibles aux pertes de terre par érosion (éolienne ou hydrique). Le dust bowl, phénomène ayant produit d'énormes quantités de terre dans l'atmosphère sous l'effet d'une érosion éolienne a entraîné le développement des techniques sans labour[4]. Ainsi, les techniques agricoles durables de conservation des sols, basées sur une meilleure incorporation de matières organiques et des processus écologiques optimisés, améliorent la résistance du sol à l'érosion ce qui a aussi comme conséquence de conserver les horizons superficiels du sol, les plus riches en nutriments. |
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Références Bibliographiques :
Auteur : Éric Blanchart
Médiatisation : Lucile Bretin, Marjorie Bru, Auriane Eysseric