L'ASSOFWI a repris le flambeau, donc c'était un partenaire historique, hein, donc qui a poursuivi cette démarche, et notamment pour permettre et assurer le changement d'échelle entre l'étape 3 donc qui était celle que nous on a finalisée au final, à l'étape 4, qui était donc le transfert sur les exploitations agricoles.

Donc comment ont-ils procédé ? Donc ils ont constitué un réseau de producteurs, ils ont rédigé ensemble lors d'une formation un cahier des charges donc incluant ces nouvelles pratiques de gestion de l'enherbement, notamment via les plantes de services. Ils ont ensuite mis des parcelles pilotes en place, donc en milieu contrôlé, sur la station de Vieux-Habitants, qui leur est revenue, on va dire, et en milieu réel, chez les producteurs, sachant que sur station ou en milieu réel, ce sont toujours les producteurs qui assurent le suivi de leurs parcelles. Et puis donc les techniciens ont eux leur rôle, les techniciens de l'ASSOFWI encadrent et vérifient le bon fonctionnement du... Le bon suivi du cahier des charges.

Et un malheur n'arrive pas sans un autre, donc deuxième coup de théâtre en 2012, arrivée en Guadeloupe d'un nouveau bioagresseur d'importance des agrumes, qui est le Greening, l'ancien Greening, hein le HLB, donc ben pareil, comment réagit-on dans ce cas de figure ? Et le processus d'innovation, où en est-il aujourd'hui ? Donc l'ASSOFWI prend les rennes, toujours hein, puisque nous on n'y est plus. Nouvelle contrainte identifiée, donc nouveau bioagresseur, un peu obligés de recommencer le processus d'innovation. Donc ils ont mobilisé donc un groupe d'experts pour avoir des réponses face à ce nouveau bioagresseur, essayer de voir comment on pouvait le contourner, comment on pouvait le gérer. Donc au final ces experts ont répondu en trois points : il nous faut de la prophylaxie, il nous faut des plants sains, et il nous faut renforcer la lutte biologique en vergers, pour préserver donc les parasitoïdes qui seraient... Les parasitoïdes du vecteur de la maladie. Donc au final face à ces réponses, les techniciens et l'ASSOFWI ont ( ?) l'expérimentation en station, puisqu'elle n'était pas nécessaire, puisque les connaissances étaient suffisantes. Donc pour continuer, au final, donc à l'étape 4 du processus de reconception, avec la mise en place de nouvelles actions, une première action qui a été donc de dépister et d'arracher les plants qui étaient positifs à la maladie, de renforcer le suivi des producteurs, et notamment les accompagner, les former aux méthodes de lutte biologique, notamment pour préserver les parasitoïdes, et puis une action pour encadrer les pépiniéristes, qui vont à nouveau rediffuser du matériel végétal propre et sain. Voilà, donc une méthode qui est là, qui continue sans nous, et qui au final devrait aboutir donc à... Donc ça prend du temps hein mais je pense que sur des systèmes de cultures pérennes on n'est jamais... Il ne faut pas être trop pressés je pense, c'est pour ça que c'est bien une reconception à la fois de prototypage mais aussi à la fois pas à pas, donc moi je mélange un peu les deux, les deux méthodes et concepts.

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