Alors on peut d'une part utiliser des plantes... Des espèces qui sont non hôtes du bioagresseur, ou peu sensibles. Cela présente quand même un certain nombre de difficultés, puisque la plupart des espèces maraîchères qui sont cultivées sont sensibles aux mêmes pathogènes. Par exemple, la question... Le contrôle des nématodes à galles, de l'espèce meloidogyne est relativement compliqué avec... Voire impossible avec des successions de cultures, parce que toutes les espèces maraîchères... La plupart des espèces maraîchères qui sont cultivées sous abri, donc que ce soient des solanacées, des cucurbitacées ou des salades, sont sensibles... Même très sensibles au nématode meloidogyne.

D'autre part, pour pouvoir utiliser les rotations de cultures, les successions de cultures dans le contrôle des pathogènes, il faut être capables d'éliminer donc une espèce sensible sur des durées très longues, qui en général sont peu compatibles avec le fonctionnement des exploitations agricoles. Par exemple, le champignon... Les champignons sclerotinia, qui sont responsables du sclerotinia d'une part ont un niveau de polyphagie très important, c'est-à-dire que 408 espèces maraîchères... Espèces cultivées sont sensibles au sclerotinia... Et pour pouvoir avoir un effet de... Contrôler les populations de sclerotinia uniquement avec l'association de cultures, il faudrait être capables de supprimer toute espèce sensible pendant 5 ans. Si on regarde les nématodes heteredora carotae donc qui attaquent notamment les cultures de carottes, on voit que la polyphagie est bien moindre, seulement dix espèces cultivées... De plantes cultivées sont sensibles à ce nématode. Par contre, la durée d'éviction est très longue, 10 ans. Donc il faut être capables d'éliminer toute espèce sensible pendant plus de 10 ans sur une parcelle donnée. Et dans le cas du nématode meloidogyne, si la durée d'éviction est relativement courte, enfin ou correcte, puisque c'est 4 ans, le problème vient du fait, comme je l'ai indiqué tout à l'heure, qu'un très grand nombre d'espèces sont sensibles au nématode meloidogyne, en particulier dans les espèces maraîchères. Donc il est quasiment impossible de n'utiliser que des rotations... Que le levier d'action des rotations pour contrôler les bioagresseurs du sol.

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