Dans cette étude de cas, on va s'intéresser aux gènes de résistance sur les... Qui existent sur les poivrons et qui permettent de lutter contre les nématodes à galles. On verra successivement deux exemples dans lesquels ces gènes de résistance peuvent être utilisés, d'une part soit dans une culture de piments résistants en culture dérobée où donc le piment est utilisé comme plante-piège, et d'autre part, deuxième exemple, la situation dans laquelle les piments résistants sont utilisés comme porte-greffes sur lesquels on greffe donc des greffons de variétés commerciales.

Alors d'abord un petit rappel, il existe peu de gènes de résistance sur les cultures de poivrons, deux gènes en fait, qui permettent donc de donner aux cultures de poivrons des résistances aux nématodes à galles, mais actuellement, on n'a quasiment pas de variétés commerciales qui bénéficient de ces gènes. Dans cette activité, on se propose donc de réfléchir à comment introduire... Utiliser en fait cette innovation génétique, ces gènes de résistance, dans les systèmes de culture actuels.

Bon je rappelle tout d'abord quelques informations sur le mécanisme de résistance. Dans une plante sensible, c'est la larve de nématode, le stade J2 qui est capable de pénétrer dans une racine de plante hôte. Lorsque la larve pénètre dans la racine, cela induit le développement de cellules géantes, nourricières, qui permettent à la larve de se développer puis de se transformer en femelle qui... Capable de produire des œufs. Et c'est à ce moment-là qu'apparaissent... Enfin c'est ces cellules géantes nourricières qui expliquent l'apparition de galles sur le système racinaire, et donc les nécroses racinaires qui s'ensuivent. Dans une plante résistante, les larves J2 sont capables de rentrer comme précédemment dans la racine, mais elles sont bloquées, elles ne peuvent pas ressortir de la racine et il n'y a pas de production d'œufs. Donc c'est un système qui permet de limiter la prolifération des nématodes à galles. On peut utiliser ces germes de résistance ME1 ou ME3, de deux façons différentes, soit en les utilisant comme plantes-pièges dans des cultures dérobées, donc des cultures d'engrais vert, soit comme porte-greffes résistants en cultures commerciales.

Dans le premier cas, le cas de la plante-piège, les nématodes sont attirées par les racines de la culture piment engrais vert, puisque c'est une espèce hôte et elles sont ensuite bloquées dans les racines du fait des réactions d'hypersensibilité et donc d'une part on supprime les larves... Les larves existantes dans le sol, d'autre part, on ne multiplie pas... On empêche la multiplication des générations suivantes. Dans ce premier cas, la culture d'engrais vert se positionne entre deux cultures commerciales, c'est la flèche bleue que vous voyez sur le schéma, donc en juillet- août, et elle perturbe peu le fonctionnement de l'exploitation agricole, puisque c'est une période où il n'y a pas de culture en place.

Dans le second cas, on utilise le gène de résistance sur une culture porte-greffe, sur laquelle on greffe une variété sensible, mais d'intérêt commercial. Dans ce cas-là, il faut absolument pouvoir cultiver du poivron en culture commerciale, donc sur plusieurs mois, 5-6 mois et vous voyez dans le schéma, donc c'est la flèche rouge, que ici on entre en concurrence avec une culture... La culture qui était normalement choisie par le producteur qui est la culture de melons.

On va maintenant revenir à ces deux exemples plus concrètement, en montrant les difficultés que poserait l'introduction... Leur réalisation dans les exploitations agricoles. Pour cela, je vous propose de faire un certain nombre d'exercices et d'analyses sur le premier cas, qui est l'utilisation des piments résistants comme plantes-pièges.

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