Je vais reprendre ce problème d'asynchronisme phénologique, donc ce dont je vous parlais tout à l'heure. La photo on la voit pas très bien, mais c'est celle que vous avez vue tout à l'heure, avec l'asynchronisme de floraison, hein les petits fruits en bas et puis la floraison ici, et puis le déroulement de la floraison, très étalée dans le temps. Ça, ça a des conséquences négatives. Ça a des conséquences négatives d'une part par rapport aux bioagresseurs. Pourquoi ? Parce que ben les stades phénologiques, comme les inflorescences par exemple, ou plus tard les fruits mûrs, ce sont des stades qui sont sensibles aux bioagresseurs, et donc qu'il faut protéger. D'accord ? Donc il y a des méthodes de luttes, chimiques ou autres, hein, à mettre en œuvre pour éviter que les bioagresseurs par exemple grillent complètement les inflorescences du manguier et puis réduisent à néant la production de l'année. Donc vous imaginez bien que si vous devez protéger votre floraison pendant 15 semaines ou 20 semaines, et ben c'est pas la même chose du tout que si vous devez la protéger pendant 3-4 semaines. Imaginons que la seule voie possible soit un traitement chimique une fois toutes les deux semaines, dans ce cas-là, ça mènerait à 8 traitements phytosanitaires, alors que si la floraison pouvait être étalée uniquement sur 4 semaines, 2 traitements phytosanitaires suffiraient à la protéger. Et donc on voit tout de suite l'impact que ça peut avoir sur les retombées environnementales.

Deuxième point, c'est que cet étalement de la floraison, et donc après l'étalement de la récolte qui va venir derrière, ben c'est qu'au moment de la récolte, vous avez vu sur un arbre, il y a des fruits mûrs, il y a des fruits moins mûrs, l'agriculteur va récolter ça, et au bout du compte, ben ma foi, il y a beaucoup d'hétérogénéité, ce que je vous disais tout à l'heure, dans les stades de maturité, dans la qualité des fruits à la récolte. Par contre si la récolte était beaucoup plus synchronisée dans le temps, il y aurait certainement beaucoup moins d'hétérogénéité, parce que ben les fruits mûrs, on les verrait tous tout de suite, bien comme il faut.

Donc voilà, on voit qu'un problème du manguier, une de ses caractéristiques qui sont ces asynchronismes phénologiques, ça se traduit par des problèmes sur les bioagresseurs, et donc sur les impacts environnementaux, et ça se traduit également par des problèmes sur la qualité des fruits, et sur les stades de maturité à la récolte. Voilà par exemple le genre de choses qui... Le genre de lien où on a un problème qu'on peut relier à différents... Un problème, qui est l'asynchronisme, qui nous permet d'être reliés à des objectifs... A deux voire trois objectifs de la PFI. Donc l'idéal, ce serait de ne pas avoir un déroulement de la floraison comme celui qu'on voit là, mais plutôt d'avoir un déroulement de la floraison comme celui-là. Imaginons qu'on a complètement coupé la queue de la floraison, et on se retrouve avec une floraison étalée sur quelques semaines uniquement, beaucoup plus recentrée dans le temps, ça nous éviterait des problèmes de bioagresseurs, et ça nous permettrait certainement d'améliorer la qualité des fruits à la récolte, à travers des choses beaucoup plus homogènes. Voilà un exemple d'interactions qu'il faut arriver à comprendre, à cerner, et après bon, ok ça c'est l'objectif, maintenant comment on fait ? Comment on y arrive ? C'est ce que je vais vous expliquer après.

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