Et donc la production fruitière intégrée et l'agriculture raisonnée, ben elles diffèrent dans leurs concepts et dans leurs objectifs. Donc si on compare les deux... Les objectifs de ces deux modes de production... L'objectif premier de la PFI, et c'est un peu ce que je vous ai montré avec toute l'histoire de ce concept-là, c'est le respect de l'environnement, donc la limitation des impacts environnementaux. Pour l'agriculture raisonnée l'objectif premier, c'est bien l'aspect économique. L'aspect économique lui il vient qu'en deuxième au niveau de la production fruitière intégrée, et c'est un objectif quand même moins important, alors que la partie préservation de l'environnement, c'est un objectif secondaire pour l'agriculture raisonnée. Et enfin, à un niveau important, puisque les trois objectifs sont quasiment sur le même pied d'égalité pour la production fruitière intégrée, viennent l'aspect qualité, et l'aspect innocuité des produits, donc les aspects sanitaires. Par contre, pour l'agriculture raisonnée, l'aspect qualité des produits n'apparaît pas dans la définition, et bon c'est intégré à l'aspect économique, compétitif, mais c'est pas un objectif prioritaire. Si on peut y mettre de la qualité, si on peut faire de la qualité, tant mieux, si on peut pas, ma foi, ben c'est moins important.

Donc voilà, c'est pour vous montrer un petit peu, parce que vous avez dû entendre parler de cette agriculture raisonnée, vous montrer que ce sont quand même deux choses assez différentes, la PFI et l'agriculture raisonnée. Alors je vous en parle également parce qu'en France on a un petit problème avec ça, c'est qu'en France les concepts de production fruitière intégrée et d'agriculture raisonnée, ils ont été assimilés, ils ont été confondus, ils ont été mélangés, et qu'en fait derrière la production fruitière intégrée, en France, on a mis des concepts de l'agriculture raisonnée. Du coup, en France on a une production fruitière intégrée qui est un petit peu molle, parce que ben les aspects qualité notamment sont pas pris en compte, et les aspects impacts environnementaux, et notamment tous les aspects relation entre la parcelle et l'environnement sont beaucoup moins bien pris en compte que ce qu'ils ne pourraient être, et que ce qu'ils ne le sont de toute manière dans certains pays, notamment la Suisse, qui a vraiment développé le concept de la production fruitière intégrée tel qu'il a été défini par l'OILB. Et du coup les suisses sont vraiment des modèles en termes de production fruitière intégrée, où leurs surfaces de compensation écologique, ils les ont même disposées en réseau, de façon à faire une espèce de trame verte et une trame de circulation de la biodiversité entre les différentes parcelles et les différents sites.

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