Donc trois objectifs, trois échelles. Je vous rappelle les objectifs de la PFI. Un objectif... Bon, ils sont dans le désordre, hein vous verrez pourquoi après... Un objectif économique, un objectif environnemental, et un objectif de qualité des fruits.

En face de ces trois objectifs, on peut mettre des échelles d'étude au niveau agricole. D'accord ? La qualité, ben c'est la qualité du fruit, elle s'élabore au niveau du fruit. Les aspects environnementaux, ben c'est généralement relatif à la fertilisation, ou aux traitements phytosanitaires, c'est à l'échelle de la parcelle que ça se gère. Et les aspects économiques, ben c'est plutôt à l'échelle de l'exploitation agricole, là où se prennent un petit peu toutes les décisions.

Donc en face de chacun des objectifs de la PFI, on peut mettre une échelle d'étude qui doit être privilégiée pour ça. Donc là du coup vous voyez que si on veut s'attaquer à la PFI, à la Production Fruitière Intégrée, et donc à ces trois objectifs ensemble, ben ça nous amène à travailler sur des échelles aussi diverses que le fruit, la parcelle et l'exploitation agricole, et donc ça, c'est quand même pas très simple, parce que c'est pas les mêmes échelles, c'est pas les mêmes processus, les mêmes mécanismes qui sont dedans, c'est pas les mêmes outils pour les étudier, enfin bon... On n'est pas très aidés avec ça.

Donc du coup, si on réfléchit un petit peu plus et qu'on regarde les impacts environnementaux, ok, c'est à l'échelle de la parcelle que ça se gère parce que c'est là qu'on va traiter, c'est là qu'on va mettre un produit ou un fertilisant chimique, mais quand même, ce qui se passe dans la parcelle dépend de la stratégie globale de l'exploitation agricole. Donc c'est bien l'agriculteur qui en fonction de sa stratégie d'exploitation agricole, de ce qu'il veut produire, des débouchés qu'il a, de sa façon de produire, c'est lui qui va plus ou moins traiter, ou plus ou moins fertiliser sa parcelle, et donc moduler les impacts environnementaux. Donc du coup, les aspects environnementaux, eux aussi ils ont un lien avec l'exploitation agricole.

Et de même, pour la qualité du fruit, la qualité bon elle s'élabore à l'échelle du fruit, puisque c'est bien de la qualité du fruit dont on parle, mais le fruit il est pas tout seul ! Le fruit, il est rattaché à un arbre, et cet arbre, il subit un itinéraire technique au niveau de la parcelle. D'accord ? Donc en fait l'élaboration de la qualité du fruit, elle dépend aussi de ce qui se passe à l'échelle de la parcelle. Si la parcelle elle est plus ou moins irriguée par exemple, ben le fruit il va grossir de façon différente et la qualité au bout du compte ne sera pas la même. Et exactement avec le même raisonnement que pour tout à l'heure, les impacts environnementaux, ben ce qui se passe sur la parcelle dépend de l'exploitation agricole. La décision de plus ou moins fertiliser, de plus ou moins irriguer, et donc d'avoir un impact sur la qualité du fruit, c'est bien le chef d'exploitation qui va la prendre, en fonction de la stratégie qu'il a, de ses débouchés, etc. D'accord ?

Donc du coup, on se rend compte qu'il y a les échelles directes, mais finalement tout converge là-haut vers l'exploitation agricole, et qu'il y a là au milieu la qualité, qui est un dénominateur commun, puisque ben la qualité, on se rend compte que c'est un objectif de la PFI, un critère qui s'élabore au niveau du fruit, sous l'effet de pratiques au niveau de la parcelle, et ces pratiques étant elles-mêmes liées aux décisions qui sont prises au niveau de l'exploitation agricole. Donc pour nous la qualité représente un dénominateur commun et c'est principalement sur ce point-là, sur ce dénominateur commun qu'on a focalisé nos travaux.

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