Régulations des mouches des fruits sur jujubier

Avec... De type agro forestier, c'est une autre étude que nous avons menée au Niger, dans le cas de systèmes qui associent des fruitiers, c'est-à-dire dans ce cas le jujubier, le jujubier, qu'on appelle pomme du Sahel au Niger. Voilà qui avait été effectivement diffusé par l'ICRISAT, là où j'ai travaillé, et d'autres plantes, notamment des pastèques par exemple, hein, en culture annuelle qui vient en fin de saison des pluies, derrière le niébé par exemple, qui est une légumineuse, quoi, à l'intérieur de ces systèmes. Alors, bon un essai très simple, hein, ce produit dont je vous ai parlé, le spinosad, mélangé à un attractif alimentaire, donc on l'utilise donc pour attirer et tuer des mouches des fruits, donc on l'a utilisé directement sur jujubier, le jujubier étant attaqué par une mouche des fruits qui elle est spécifique à cette espèce, à cet arbre. Ce n'est pas comme le cas de bactosering invadens, qui est extrêmement polyphage. Cette mouche des fruits qui s'appelle carpomyia, carpomyia incompleta est inféodée au jujubier.

Alors, a priori, ce produit a peu de chances de marcher sur une espèce qui n'est pas polyphage, un attractif alimentaire donc avec un attractif général on va dire marche plus sur des espèces polyphages que sur des espèces spécialistes, qui sont attirées spécialement par certains... Certaines volatils émis par leurs hôtes. On a quand même donc dans un essai pulvérisé ce produit en traitement par taches, c'est-à-dire une partie du feuillage de certains arbres, on voit ici deux arbres en bordure d'un verger de jujubiers, qui n'a pas été traité par ailleurs, et on a observé que le pourcentage de fruits attaqués, donc au bout d'un certain temps, sur les fruits qui étaient récoltés, se trouvait inférieur sur les arbres traités, significativement, par rapport aux arbres qui se trouvaient ou à 4m de distance ou à 8m de distance. Donc il y avait de toute évidence un effet que vous qualifieriez de quoi... ?

Les arbres qui ont été traités sont moins attaqués que les arbres qui sont plus éloignés. Donc a priori, c'est un effet qui est... ? [Silence] Ben qui est plutôt répulsif ! D'accord ? Quand on traite l'arbre, il n'est pas attaqué. Les arbres qui sont à proximité sont un peu plus attaqués, et plus on est loin, plus les arbres sont attaqués. C'est comme si on avait un effet répulsif, alors qu'on a utilisé un produit qui est censé être un attractif pour les mouches des fruits en général. Mais pour cette espèce en particulier, elle a eu un effet répulsif. Voilà... Et en revanche, alors on a regardé plus particulièrement les différentes espèces qu'on avait, et on se rend compte que dans un seul cas on a trouvé... Donc j'avais vu ce dispositif, c'est-à-dire qu'on traite et ensuite on met une nappe au sol, et on observe les mouches qui tombent, quoi, pendant un certain temps, avant que les fourmis les emportent, hein, donc il faut être présent à des moments précis. Et ce qu'on a observé, c'est qu'on a obtenu, alors plus, c'est-à-dire qu'on a eu un seul individu, hein, mais on l'a mis par honnêteté, hein...

Sous des arbres traités avec ce produit. Toutes les autres espèces de mouches qu'on a trouvées, elles appartenaient donc à d'autres groupes et... Ça, c'est la mouche du manguier, qui est également très polyphage, et les autres ce sont des espèces qui attaquent plutôt les cucurbitacées.

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