Les Réserves biologiques dirigées (RBD) et les Réserves biologiques intégrales (RBI)
Objectif
Ces statuts s'appliquent aux forêts gérées par l' Office National des Forêts[1] :
Réserve biologique dirigée : protéger et gérer à des fins conservatoires des habitats naturels remarquables ou rares, d'espèces rares ou menacées (ex. grand tétras) ou d'autres ressources naturelles (gisements de minéraux, fossiles, etc.).
Réserve biologique intégrale : laisser s'exprimer la dynamique naturelle et spontanée des habitats forestiers, pour des données scientifiques et la conservation et/ou le développement de la biodiversité.
Missions
Réserve biologique dirigée (RBD[2]), la gestion, de type conservatoire ou restauratoire est subordonnée à l'objectif de conservation d'habitats ou de communautés vivantes ayant justifié la mise en réserve.
Réserve biologique intégrale (RBI[3]), toutes les opérations sylvicoles sont interdites, sauf les cas particulier d'élimination d'essences exotiques invasives ou de sécurisation de chemins ou voies.
Combien
234 Réserves biologiques dont 165 dirigées (RBD[2]) et 70 intégrales (RBI[3]) et 18 mixtes. 40 000 hectares en forêts publiques de métropole (dont 35 000 ha en forêts domaniales) et 98 000 ha dans les Départements d'Outre-Mer
RBI[3] : 16 000 ha en métropole, dont 14 000 ha en forêt domaniale 88 000 ha en outre mer
RBD[2] : 24 000 ha en métropole, dont 21 000 ha en forêts domaniales, 9 000 ha en outre mer
Près de 10 000 ha d'extension en 5 ans en métropole, avec notamment la création récente de 3 grandes RBI[3] de plus de 2 000 ha chacune : Maures, Vercors, La Sylve d'Argenson
Exemples
Les massifs forestiers de :
Auberive (Marne)
Belouve (La Réunion)
Brotonne (Seine maritime)
Gérardmer (Vosges)
Grande Chartreuse (Isère)
Grésigne (Tarn)
La Joux (Jura)
Landevennec (Finistère)
Maures (Var)
Mimizan (Landes)
Montagne Pelée (Martinique)
Rambouillet (Yvelines)
Tronçais (Allier)
Historique
Les premières Réserves biologiques datent du milieu du XXème siècle.
Mais on se doit de faire référence à l'école de Barbizon (village en lisière de la forêt de Fontainebleau), qui désigne un mouvement artistique de peintres dits "paysagistes" entre 1825 et 1875. On leur doit les premières protections avec le concept de « séries artistiques », ancêtre de nos actuelles réserves.
Le statut intègre le Code forestier dans les années 50.
Création
Le dossier de création est préparé par l'O [1]NF[4] puis soumis à avis au Conseil National de Protection de la Nature. Le classement fait l'objet d'un arrêté conjoint des ministères en charge de l'Agriculture et de l'Environnement.
Gestion
Les plus grandes
Catégorie UICN
Catégorie Ia et IV
A retenir
Fondamental :
Deux types de réserves :
- Dirigées (RBD[2]) : gestion conservatoire (restauration, entretien) d'habitats et espèces remarquables et vulnérables.
- Intégrales (RBI[3]) : libre évolution de milieux représentatifs de la diversité des forêts françaises, conservation de forêts remarquables par leur naturalité ou leur ancienneté.
Concerne les forêts de l'État (domaniales) et des collectivités (communes, départements...) de milieux très variés, depuis les dunes littorales jusqu'à l'étage alpin, en passant par toute la gamme des habitats forestiers et associés (landes, pelouses, tourbières...)
Un concept/une devise : la forêt multifonctionnelle