Nous sommes ici au Laboratoire de la santé des végétaux, à l'Unité d'entomologie et de plantes invasives. Nous nous occupons de l'identification des arthropodes de quarantaine ainsi que des plantes invasives. Actuellement, pour identifier les insectes, nous utilisons la méthode morphobiométrique, c'est-à-dire que nous utilisons des critères de taille, de forme, de couleur, de présence ou d'absence d'organes, etc. Nous essayons également de développer la biologie moléculaire notamment pour identifier les larves, les nymphes ou les œufs. Les échantillons que nous recevons proviennent majoritairement du ministère de l'Agriculture et, plus particulièrement, des services régionaux de l'alimentation et des Fredon. Cela dit, nous recevons également des échantillons des instituts techniques et de sociétés privées. Un échantillon qui arrive au laboratoire de Montpellier est réceptionné tout d'abord dans la salle dédiée, puis enregistré. Il faut savoir que nous sommes d'ailleurs accrédités Cofrac Iso 17025, nous assurons donc une traçabilité de cet échantillon. Ensuite, cet échantillon est pris en charge, selon l'ordre d'insectes auquel il appartient, par les différents spécialistes de notre laboratoire. Nous utilisons une méthode morphobiométrique pour son identification à l'aide de clés d'indentification ou d'autres procédés. Nous avons également accès à une très large collection d'insectes commune Inra (Institut national de recherche agronomique), Cirad (recherche agronomique pour le développement), IRD (Institut de recherche pour le développement) et Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) qui comporte des lames, et des boîtes d'insectes. Le Laboratoire de la santé des végétaux, au travers de son équipe Plantes invasives, assure un appui scientifique et technique pour le ministère de l'Agriculture concernant l'évaluation du risque d'entrée de plantes invasives sur le sol français. Nous réalisons également des identifications de plantes pour le compte de la Direction générale de l'alimentation. Nous menons une veille bibliographique pour anticiper le risque d'entrée de plantes invasives en provenance de pays tiers. Enfin, nous menons des recherches pour identifier les traits d'histoire naturelle qui expliquent pourquoi une plante est plus invasive qu'une autre sur notre sol. En ce moment, nous étudions plus particulièrement une espèce qui s'appelle le houblon du Japon, Humulus japonicus, invasive dans le sud de la France et qui se développe en bordure de rivière.

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