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Influence du mode d'accompagnement sur les pratiques culturales et leur durabilité

3.2. Les premières approches sociotechniques

Ces premières approches ont essayé d'envisager la technique comme indissociable des caractéristiques d'une société et de sa culture.

Technique et société, deux entités indissociables[1]

La technologie culturelle de Leroi-Gouhran

Etudier la technologie et la technique ne peut se faire sans comprendre en quoi elle est façonnée par la société.

La technique émerge de l'interaction entre le « milieu intérieur », la culture du groupe humain, et son environnement naturel qui cadre les activités du groupe en imposant un certain nombre de contraintes. Ses contraintes sont universelles, et les outils ou objets techniques sont adaptés au poids qu'elles font peser sur leur fonctionnement et leur efficacité ; seulement, chaque société personnalise l'outil, l'agence en fonction de sa culture.

Cette théorie place l'objet technique devant la société.

Limite : la société avec sa culture et l'environnement "naturel" sont figés et la technique joue un rôle d'interface entre les deux.

Le constructivisme social de Bijker et Pinch

Le symétrique de la théorie précédente : il privilégie les processus sociaux et les relations entre les deux éléments à l'objet technique. Inspiré du "programme fort" de D. Bloor, ce courant affirme que tous les objets techniques sont socialement construits, c'est-à-dire issus de consensus entre différentes interprétations.

Limite : les dynamiques techniques sont réduites à des dynamiques sociales.

Auteur : Laetitia STROESSER

Sources principales : Frédéric Goulet, L'innovation par retrait : configuration des collectifs sociotechniques et de la nature dans le développement de techniques culturales sans labour, novembre 2008 et Hèlène Brives, chapitre 2

Superviseurs : Stéphane DE TOURDONNET, Hélène BRIVES, Sarah CLERQUIN

  1. Laetitia Stroesser

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