L'agriculture de conservation (AC) se construit autour de la mise en œuvre de 3 grands principes de gestion des agrosystèmes:
La perturbation minimale du sol ;
La protection du sol via le maintien d'une couverture végétale permanente en surface (Mulch) ;
La diversification des rotations et associations de cultures (FAO).
Ces systèmes de culture sont potentiellement très intéressants pour intensifier certains processus de nature à fournir des services agronomiques comme une fertilité organique améliorée et l'établissement d'un habitat favorable aux organismes du sol. Cependant, l'établissement d'un couvert végétal permanent passant par une réduction du travail du sol, s'avère souvent délicat à mettre en œuvre. L'augmentation de la biodiversité se traduit parfois par une augmentation de la pression des bio agresseurs et notamment les adventices, conduisant en retour les agriculteurs à augmenter l'usage des herbicides ( Boahen et al. 2007[1]). Le mulch peut donc être pénible à mettre en place.
L'optimisation des processus écologiques en AC se heurte à plusieurs difficultés majeures, notamment le manque de connaissances sur les processus et leurs interactions en système non labouré, et la sensibilité des processus au contexte (pédoclimatique et biologique) dans lequel ils se déroulent. Se pose aussi le problème de la généricité des résultats obtenus au champ et la capacité à les extrapoler.
C'est dans ce contexte que s'insère l'étude de cas suivante. Elle permet, à partir de l'étude des bases biologiques, physiques et chimiques des résidus de culture, de mieux comprendre les services apportés par une gestion des parcelles conduite sous couvert végétaux.
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Auteur : Geoffroy Decam
Source : Thèse de Akhtar IQBAL Effets de la nature et décomposition des mulchs de résidus végétaux sur les services assurés par les sols en agriculture de conservation.
Superviseurs scientifiques : Sylvie Recous, Stéphane de Tourdonnet et Sarah Clerquin