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Rôle dans la régulation des ravageurs : la lutte biologique

DéfinitionLutte biologique

C'est l'utilisation d'un organisme auxiliaire pour contrôler d'autres organismes nuisibles.

Photographie : Une femelle de parasitoïde du genre Aphidius en position de ponte dans une larve de puceron (S. Dourlot, Univ. Rennes I)
Photographie : Une femelle de parasitoïde du genre Aphidius en position de ponte dans une larve de puceron (S. Dourlot, Univ. Rennes I)

De nombreux insectes parasitoïdes (hyménoptères et diptères essentiellement) sont utilisés en agriculture car ils contribuent efficacement à limiter les populations d'insectes ravageurs sans utilisation de pesticides.

L'intérêt de l'utilisation des insectes auxiliaires en protection des cultures réside dans le fait qu'ils sont naturellement présents dans l'écosystème. De plus, cette méthode n'implique l'utilisation d'aucune substance chimique (diminution des risques de pollution).

Deux formes de lutte biologique sont envisagées :

Augmenter artificiellement les populations de parasites par des apports extérieurs

La lutte biologique classique consiste en l'introduction d'espèces exotiques capable de réguler à long terme les populations d'un ravageur.

La population d'un ravageur peut augmenter à la suite de la disparition de ses ennemis après utilisation massive de pesticides. Mais dans certains cas, un ravageur est introduit accidentellement dans un écosystème sans que son cortège de parasites l'accompagne. Il faut alors procéder à l'introduction de parasitoïdes. On dit qu'un parasitoïde est acclimaté lorsqu'il s'est établi sur son hôte et se maintient dans l'écosystème.

Faciliter leur multiplication spontanée par un aménagement judicieux de leur environnement, en supprimant toute cause susceptible de nuire à leur survie

La réintroduction d'espèces végétales éradiquées des cultures a permis le retour de parasitoïdes indigènes. On peut aussi augmenter le niveau de population d'espèces présentes par multiplication en insectarium et lâchers périodiques dans les cultures.

La production et la libération massive d'entomophages peuvent être réalisées soit par libération inoculative (lutte préventive), soit par lâchers inondatifs (lutte curative) le plus souvent répétitifs.

RemarqueRemarque : Double ré-introduction

L'action se fait par une double ré-introduction :

  • Des parasitoïdes

  • De ou des hôtes végétaux, associés ou servant de relais

Le rééquilibrage écologique se fait spontanément en cessant tout recours à des pesticides-herbicides.

Avantages/Désavantages d'une lutte biologique par l'utilisation de parasites

Avantages

Désavantages

Grande autonomie et importante mobilité, se traduisant par de bonnes capacités de dispersion, de découverte du ravageur et de survie dans le milieu

Spécificité élevée qui limite la gamme de ravageurs visés et leur possibilité d'auto-propagation quand leur hôte est faiblement présent

Bonne capacité d’auto-propagation, avec un effet durable, voire permanent et modérément amplifié du moment que l'hôte soit disponible

Coût élevé de leur production en masse qui nécessite un mode d'alimentation particulier

Sécurité exceptionnelle pour la santé humaine et le respect de l'environnement

Difficulté de leur transport sur les lieux d'intervention ainsi que leur stockage

Spécificité élevée permettant le ciblage précis d'un ravageur donné ou d'un groupe apparenté

Incertitude quant au niveau de contrôle atteint, lié à leur environnement

Longueur relative de leur délai d'action

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Auteur : Lala HARIVELO RAVAOMANARIVO

Médiatisation : Emilie Alaux

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