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Vers de terre

La gestion des risques et les effets des pratiques culturales

Le ver blanc n'a pas fait l'objet de beaucoup de recherches, et mis à part son cycle de vie et les moyens de lutte chimique, il n'existe encore que très peu d'informations sur les méthodes de prévention et les facteurs techniques prévenant ou non les attaques de vers blancs. Certaines pratiques sont néanmoins considérées comme limitantes pour le développement des larves dans le sol :

Le labour

Le travail du sol peut être un moyen efficace de lutter contre les vers blancs. Lorsqu'il est effectué durant la période d'activité des larves (de Juin à Octobre, lorsque les larves sont actives et se trouvent dans la couche de labour), il permet de tuer ou de faire remonter à la surface beaucoup d'individus qui sont alors exposés à la chaleur, au manque d'humidité et aux prédateurs. Il est possible, après diagnostic de la parcelle, de déterminer le stade larvaire présent et de raisonner un passage d'outil à un moment précis du cycle.

La gestion des coupes en prairies

Le hanneton adulte est un coléoptère volant. Lors de la période de ponte, les femelles transportant les œufs survolent les terrains de pontes potentiels et identifient les caractéristiques du milieu avant de se poser pour pondre. Le lieu de ponte doit combiner certains facteurs : Une surface avec un couvert végétal dense mais ras (l'individu adulte cherchera un couvert de moins de 8cm de hauteur, faute de quoi la ponte devient difficile), de préférence des graminées (couvert dense), et la proximité d'une zone arborée, favorable à l'alimentation des adultes. La gestion des coupes en prairies peu donc être raisonnée afin d'éviter la présence de couvert ras lors des périodes de pontes.

La rotation

Un précédent de graminées est toujours un facteur de risque. Comme vu précédemment, ce couvert est favorable à la ponte des coléoptères et ce seront les cultures suivantes qui subiront les dégâts des larves de 2ème et 3ème année (dans le cas du hanneton commun). La gestion de la rotation peut donc être raisonnée selon les risques d'invasions et les cycles biologiques des vers blancs (éviter les cultures à risque lors des stades larvaires dangereux).

La fertilisation

Il n'y a pas de travaux relatant les effets de la fertilisation chimique ou organique sur les populations de vers blancs. Néanmoins, un couvert végétal en bonne santé est moins sensible aux risques de pertes de rendements dues aux vers blancs.

Le contrôle biologique

Le ver blanc est la proie de nombreux ennemis naturels. Certains vertébrés, tels que des oiseaux, petits mammifères et rongeurs, peuvent jouer le rôle d'auxiliaires en consommant les larves, notamment après un passage de labour, ou après une récolte. Leur présence peut être favorisée par l'installation d'abris, mais ils peuvent également être responsables de gros dégâts sur les semis et cultures.

Le contrôle biologique par introduction de nématodes, (nématodes entomopathogènes du genre Steinernema) inoculation de souches fongiques (Beauveria Bassiana) ou bactériologiques (Bacillus popilliae) est également possible. Ces organismes pathogènes ou parasites peuvent être efficaces par inoculation concentrée dans des zones localisées de la parcelle, et se transmettre par contamination croisée entre les individus. Les résultats du contrôle par la souche bactériologique Bacillus popilliae sont bons et cette technique est fréquemment utilisée aux Etats Unis, ou sont commercialisés les inoculums sous forme de granulés ou de poudres.

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Auteurs : Thomas Wibaux

Supervisions et corrections : J-F Vian, Joséphine Peigné, Eric Blanchart

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