Gestion agroécologique / écologiquement intensive des bioagresseurs en horticulture tropicale

Intégration vergers-ovins ou volailles

Des modèles d'utilisation de systèmes associant verger et moutons sont retrouvés dans la Caraïbe, notamment à Cuba où l'association entre agrumes et ovins est étudiée depuis quelques années. Dans ces systèmes, les moutons sont éduqués selon différentes techniques d'apprentissage pour paître sans abîmer les arbres. Une des techniques consiste en l'utilisation de licols empêchant les animaux de consommer l'écorce et les feuilles. Une technique plus élaborée consiste à pulvériser sur les feuilles d'agrumes un répulsif (chlorure de lithium ou sirop d'ipécacuana) provoquant une aversion pour les feuilles de cette espèce lors de l'installation des animaux. Ils sont ainsi conditionnés à ne pas consommer les feuilles, et transmettent éventuellement ce comportement à leurs jeunes.

Plus « simplement », en Martinique, la maîtrise de la couverture végétale des vergers, naturelle (adventices) ou installée (plantes de service), peut aussi être assurée par des moutons, mais, afin qu'ils ne portent pas préjudice à la culture principale, on exploite leur aversion alimentaire naturelle dans une association « judicieuse » avec des Annonacées telles que corossol, cachiman et pomme-cannelle. De même, le pâturage des volailles et des oies en particulier, qui sont plus herbivores que les poulets, plutôt granivores, s'est révélé être une méthode efficace pour la maîtrise de l'enherbement en verger de goyaviers.

ComplémentPour aller plus loin :

Les volailles pour un contrôle biologique des adventices dans les vergers Lavigne A., Dumbardon-Martial E., Lavigne C.. 2012. Fruits, 67 (5) : 341-351.

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