Conséquences phytosanitaires de l'augmentation du volume des échanges
L'augmentation du volume des échanges est identifié comme un facteur de risque d'introduction de bioagresseurs, puisque les semences, les plants peuvent héberger des organismes nuisibles et l'augmentation du volume des échanges augmente la probabilité de dissémination des organismes nuisibles.
De plus, l'augmentation du volume d'échanges a un impact sur les inspections à l'importation. Proportionnellement, un volume moins important sera inspecté et le risque de « laisser passer » un organisme nuisible augmenté.
Les autres facteurs liés au contexte actuel cités comme facteurs de risque sont l'augmentation du type de marchandises échangées et la diversification des zones de production de certaines plantes.
Illustration : Les études, en particulier celles menées dans le projet DAISIE ( Delivering Alien Invasive Species Inventories in Europe) ont clairement montré une corrélation entre le nombre d'espèces introduites et le volume des importations. Le graphe suivant illustre la situation pour les champignons.
En ordonnées, log du nombre d'espèces de champignon« alien » pour les pays d'Europe, en abscisses log total des importations en milliards de dollars (moyenne 99-2006 d'après Eurostat), graphe ( Desprez-Loustau, 2010[1]). Le graphe montre que les pays pour lesquels, les volumes d'importation sont les plus grands sont ceux où l'on trouve le plus d'espèces exotiques établies. Ceci est vrai pour les champignons, mais aussi pour les insectes et les plantes.