Les échanges de matériel végétal à l'origine de l'introduction d'organismes nuisibles

Les processus biologiques

Processus biologiques

Les processus biologiques liés à l'émergence des «agents pathogènes principaux des plantes cultivées » sont analysés par Stukenbrock et McDonald (2008)[1].

Les processus cités sont:

1) l'host tracking c'est-à-dire la coévolution de l'agent pathogène et de la plante hôte durant le processus de domestication de cette dernière et le développement de l'agroécosystème lié à cette culture. Par exemple le champignon, Mycosphaerella graminicola, agent de la septoriose du blé et le blé.

2) le glissement ou le saut d'hôte suivant que le nouvel hôte soit proche génétiquement de celui où l'agent pathogène était initialement adapté ou bien, beaucoup plus éloigné.

3) l'hybridation interspécifique : elle ouvre la possibilité à l'émergence d'un agent pathogène avec un génome recombiné aux propriétés nouvelles, des événements d'hybridation ont été rapportés liés à l'émergence d'agents pathogènes.

4) le transfert horizontal de gènes : il consiste en l'échange de gènes ou de régions génomiques entre espèces qui normalement sont isolées au niveau reproducteur.

Dans ce scénario, une espèce non pathogène ou faiblement pathogène peut se transformer en pathogène virulent après avoir acquis les gènes nécessaires à la pathogénie par transfert horizontal à partir d'une autre espèce.

On peut donc dire que les agents pathogènes des plantes peuvent émerger à travers différents mécanismes et sur des échelles de temps très variables. En effet, les processus 2, 3 et 4 précédemment cités peuvent permettre l'émergence rapide d'un nouvel agent pathogène.

  1. Stukenbrock et McDonald, 2008

    Stukenbrok E and McDonald B (2008). The origins of plant pathogens in agro-ecosystems. Annual review of phytopathology 2008, vol 46, pp 75-100.

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