Les types de nuisibilité des arthropodes
La nuisibilité directe
La nuisibilité directe est généralement liée à la diminution de la surface photosynthétique due à l'alimentation. Il s'agit généralement d'insectes défoliateurs ou videurs de cellule. La plante possède vis-à-vis de ces insectes une certaine capacité de compensation.
La nuisibilité directe peut aussi être due à une alimentation sur des organes non photosynthétique:
comme les racines, la plante alors est affaiblie car sa capacité de captage des ressources dans le sol est diminuée.
comme les bourgeons floraux, la plante est alors affaiblie à long terme car sa survie et sa dissémination sont limitées. La production est directement affectée, puisque la production de fruits sera fortement diminuée.
comme les bourgeons à feuille, la plante est alors fortement affaiblie l'année n car la production de biomasse et de surface photosynthétique sera limitée
comme les branches et les tiges, certains arthropodes sont des foreurs, les larves généralement se développement dans les tiges et les branches affectant ainsi la circulation vasculaire de la plante et l'allocation des ressources
Remarque :
Plusieurs des photos présentées ainsi que d'autre illustrations sur la nuisibilité des insectes ravageurs des plantes cultivées et des forêts sont accessibles sur le site ephytia : http://ephytia.inra.fr/fr/C/7511/Insectes-Insectes-ravageurs-des-plantes-cultivees-et-des-forets.
La nuisibilité indirecte
La nuisibilité indirecte consiste à un effet indirect de la phytophagie. Plusieurs nuisibilités indirectes peuvent être distinguées:
la production d'un complexe de champignons saprophytes qui forme une couche noirâtre sur les organes végétaux aériens appelée fumagine. Cette couche noirâtre limite les échanges photosynthétique, provoque une dépréciation de la qualité de la récolte si elle s'installe sur les fruits et entraîne ainsi, à terme des pertes économiques. Le développement de fumagine se fait à partir du miellat excrété par certains insectes, notamment piqueur-suçeur (exemple pucerons, psylles, aleurodes).
![Certains feuilles du ficus sont noircis par la fumagine](../res/Fumaginefigus.png)
Les activités de ponte sur les végétaux peuvent entraîner des perforations du végétal et occasionner ainsi des dégâts sur les plantes. C'est le cas par exemple de mouches mineuses.
La vection d'agents pathogènes (virus et phytoplasmes principalement), certains agents pathogènes ne peuvent transmis à une autre plante que par le biais des insectes ou acariens. Il s'agit ici essentiellement d'insectes piqueur-suçeurs (Hémiptères, Thysanoptères) et de quelques acariens (Eriophyides). Certains insectes n'occasionnent aucun dégât direct mais le fait qu'ils transmettent certains agents pathogènes graves en font des bioagresseurs redoutables (voir fiche flavescence dorée et son vecteur Scaphoideus titanus)