On peut semer un couvert avant, pendant ou après la moisson. Pour que le couvert ait le temps de se développer, de produire un maximum de biomasse et d'assurer toutes ses fonctions, il est préférable de le semer le plus tôt possible. Cependant, il n'est pas toujours facile de placer le semis dans le calendrier cultural.
Semis avant la moisson
Un semis à la volée avant la moisson est délicat car la présence de la culture principale entraîne une hétérogénéité du semis.
Il est possible de semer un couvert longtemps avant la moisson pour qu'il soit déjà levé au moment de la récolte. Cela favorise la lutte contre les adventices[1] et le couvert peut profiter de l'humidité offerte par la culture en place. Cependant, il faut limiter les effets de concurrence entre couvert et culture par un semis trop précoce mais également éviter les possibles montées de plantes vertes dans la culture mûre : on préférera des espèces qui restent basses, surtout dans le nord de la France où les récoltes peuvent être tardives.
Il est aussi possible de semer un couvert peu de temps avant la moisson. Dans ce cas, les graines profiteront aussi de l'humidité du sol sous le mulch. Toutefois, ce semis est impossible si la récolte est versée.
Semis pendant la moisson
L'idée de combiner deux opérations culturales est économiquement intéressante. De plus, le couvert profite de l'humidité post-récolte et peut lever très vite ce qui est particulièrement utile en interculture courte ou en culture dérobée. Cependant, cette méthode de semis n'est envisageable qu'avec du matériel spécifique et elle peut ralentir la moisson.
Semis après la moisson
Si les pailles restent debout, le semis après la récolte ne pose pas de problème particulier. Par contre, un semis sous mulch est difficile si l'on ne dispose pas du matériel adapté.
Fondamental :
De manière générale, préférer les semis précoces, soignés et rappuyés.
Auteurs : Maeva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET