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Les carabes

Symbiotisme

Les relation de symbiose, mutualisme ou commensalisme entre animaux, végétaux et champignons sont fréquentes dans la nature. Dans les sols, la relation symbiotique ou mutualiste des champignons avec les systèmes racinaires des végétaux s'appelle la mycorhization. On estime que 80% des espèces de plantes vasculaires peuvent y avoir recours.

On appelle mycorhizosphère l'ensemble biologique comprenant l'association de champignons du sol, groupés sous forme d'hyphes, avec les systèmes racinaires des végétaux, appelés rhizosphères. Les hyphes se développent autour des racines et dans les tissus, et s'étendent également dans leurs prolongements.

Le système associé de la mycorhizosphère est donc plus grand et bénéficie du réseau fortement ramifié des hyphes fongiques pour couvrir un volume de sol plus élevé (le système ramifié de la mycorhize peut atteindre jusqu'à 30m d'hyphes fongiques par gramme de sol).

Cette association fournit de nombreux avantages aux champignons, qui bénéficient ainsi des sucres photosynthétisés par la plante et de ses déchets, tandis que la plante profite du vaste réseau d'hyphes pour augmenter ses capacités d'assimilations en eau et en sels minéraux, notamment pour des nutriments peu mobiles ou présents sous formes organiques et mis à disposition par les champignons.

Remarque

Inoculation de souches mycorhiziennes et services écosystémiques

De nombreuses études ont montré l'importance de l'association mycorhizienne dans la mise à disposition du phosphore, dont les ressources minérales dans le sol sont limitées. Dans certaines conditions, il a été démontré qu'une inoculation de champignons mycorhiziens pouvait mener à une diminution de 80% de la fertilisation phosphorée. (Cette fertilisation est en grande partie responsable des problèmes d'eutrophisation des plans d'eau.)

La sécrétion par certains champignons mycorhiziens de protéines hydrophobes aux propriétés stabilisatrices, appelées glomaline, contribue à la stabilité du sol et à la rétention d'eau, prévenant les risques d'érosion et de stress hydrique. Des inoculations de certaines souches fongiques pourraient aider à lutter contre la désertification et diminuer les besoins en irrigation.

Les échanges entre la plante hôte et le champignon ne s'arrêtent pas là. D'autres échanges, notamment hormonaux, ont été identifiés dans le complexe mycorhizien : échanges de vitamines, transferts d'hormones de croissance de type auxine, production d'antibiotiques protecteurs etc...).

Remarque

En 1997, une équipe de chercheurs a calculé une estimation moyenne des gains économiques réalisés par le service écosystémiques rendue par l'association mycorhiziale, chiffrée à 33 000 milliards de dollars/an.

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Auteurs : Thomas Wibaux

Supervisions et corrections : J-F Vian, Joséphine Peigné, Eric Blanchart

Corrections : Catherine Mazzoni

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