Facteurs de développement
Influence du choix cultural/variétal
La limace est dotée de sens olfactif et gustatif bien développés, qui lui permettent de trouver la nourriture de façon spécifique afin de se constituer un régime alimentaire adapté (des études ont démontré que des retards de croissances sont entraînés par un régime monospécifique). De plus, la limace est capable de mémoriser ses expériences alimentaires et de sélectionner les plantes, ainsi que les stades de développements et organes dont elle se nourrit, en fonction des repas qu'elle a déjà effectués. De très nettes préférences ont ainsi été observées selon le stade de développement et l'espèce.
Sa préférence peut également être intra spécifique, selon les compositions chimiques particulières de certaines variétés par rapport à une autre. Cette spécificité d'impact négatif sur tel ou tel végétal peut faire de la limace un facteur important lors de la mise en place d'une rotation.
Influence du milieu
 | Les limaces sont très sensibles aux aléas du climat. L'activité de la limace est optimale entre 21°C et 1°C, et elles sont capables de survivre plusieurs jours dans des conditions plus difficiles. Néanmoins, une période de gel prolongée peut entraîner une mortalité complète d'une population de limaces et de ses œufs. Il n'est donc pas rare de constater une absence des limaces lors d'un printemps qui suit un hiver froid, bien qu'une invasion ait eu lieu l'automne précédent. A l'autre extrémité, la chaleur, associée à de faibles précipitations, est également un facteur pouvant entraîner la baisse d'activité, et la mort des populations de limaces. Ce phénomène est surtout dû à la sécheresse et donc au manque d'eau, ralentissant son métabolisme et l'empêchant de se déplacer . |
Rappel :
La limace est constituée à 80% d'eau et nécessite une forte humidité relative et un support peu absorbant pour se déplacer. Une population de limaces peut donc disparaître lors d'étés trop secs.
Complément :
D'autres facteurs jouent sur la présence et l'activité des limaces, notamment le sol (argileux, humide, neutre à basique), le taux de matière organique, la présence d'ennemis naturels, les pratiques culturales (non labour, semis sous couvert, utilisation de mulch ou de résidus de culture), le précèdent cultural...
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Auteurs : Thomas Wibaux
Supervisions et corrections : J-F Vian, Joséphine Peigné, Eric Blanchart
Corrections : Catherine Mazzoni