La conservation des habitats est l'enjeu central de la conservation de la Nature. Diverses stratégies et construction de remaillage écologique d'habitats par des corridors biologiques sont testées et/ou mises en œuvre, jusqu'aux échelles inférieures à celles des habitats.
Au XXème siècle, la conservation de la nature a évolué, passant de la notion de protection d'espèce à celle de protection de populations et de réseaux écologiques d'habitats, avec notamment la biologie de la conservation qui s'appuie sur la conservation conjointe des habitats et des espèces qui y vivent et les construisent et entretiennent.
Remarque : Remarque
Le World Wildlife Fund (WWF) a cherché à représenter la surface terrestre en écorégions, zones géographiques, terrestres, marines ou d'eau douce. Afin de procéder à cette identification, WWF a divisé ces trois domaines (terrestre, marin et eau douce) en « types d'habitats principaux », qui peuvent décrire les différentes zones géographiques partageant des conditions environnementales similaires, des structures d'habitat comparables et une β diversité[1]. Ces habitats majeurs sont globalement comparables aux biomes. WWF a identifié 14 types d'habitats principaux dans le domaine terrestre, 7 en eau douce et 9 en zone marine.
Certains habitats naturels sont d'intérêt communautaire. Sur le territoire européen, ces habitats sont couverts par la Directive Habitats[2] et :
sont en danger de disparition (dans leur aire de répartition naturelle) ou
ont une aire de répartition naturelle réduite, par suite de leur régression, ou en raison de leur aire intrinsèquement restreinte ou
constituent des exemples remarquables de caractéristiques propres à l'une ou à plusieurs des 7 régions biogéographiques de l'Europe (alpine, atlantique, boréale, continentale, macaronésienne, méditerranéenne et pannonique).
En Europe, des Zones de Protection Spéciales (ZPS) et des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ont été créées pour la protection des espèces menacées et de leurs habitats. En Afrique, on parle d'Aires Protégées. La création de ces zones n'implique pas nécessairement l'arrêt ni même la modification de l'activité économique mais impose la mise en place d'un document d'objectif visant la pérennité ou la restauration de processus biologiques et des éléments nécessaires à la conservation des types d'habitats ou des espèces. Dans ces zones, des mesures appropriées doivent être prises pour éviter toutes les perturbations touchant les espèces pour lesquelles les zones ont été désignées.
La perturbation intentionnelle d'une espèce protégée, notamment lors de sa période de reproduction, de dépendance, d'hibernation et de migration est interdite ( Directive Habitats[2]).
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Auteur : Lala HARIVELO RAVAOMANARIVO
Médiatisation : Emilie Alaux