La destruction, l'altération et la fragmentation des habitats par l'Homme sont des causes majeures de disparition d'espèces et de régression de la biodiversité. Meffe & Carroll (1997) estiment que ce sont les principales menaces pour la biodiversité.
Les modifications anthropiques du paysage ont imposé à de nombreuses espèces de vivre dans des habitats sous-optimaux ou de substitution, dans lesquels elles peuvent survivre un certain temps, et avec un taux de reproduction ou une durée de vie diminuée.
L'introduction d'une nouvelle espèce dans un milieu peut également contraindre une espèce déjà présente à se réfugier dans un habitat sous-optimal pour survivre.
Exemple : Exemple
Dans les années 1980, le Râle de l'île Lord Howe (Tricholimnas sylvestris), suite à l'introduction du sanglier par l'homme dans l'île où cet oiseau vivait, avait dû pour survivre se réfugier dans un habitat sous-optimal aux sommets de l'île. L'espèce y avait survécu, mais en régressant et en populations relictuelles, avec un taux de reproduction très diminué. Une éradication du sanglier sur toute l'île a été rapidement suivie du retour de l'oiseau dans son habitat optimum, accompagné d'un succès reproducteur restauré. Dans ce cas, l'habitat était physiquement toujours présent et apparemment optimal, mais il avait été rendu inaccessible à l'espèce par l'introduction d'une autre espèce, le sanglier ( Miller, B. & Mullette, K.J. 1985[1]). |
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Auteur : Lala HARIVELO RAVAOMANARIVO
Médiatisation : Emilie Alaux