Identifier correctement le bioagresseur
L'identification correcte du bioagresseur[1] est parfois difficile, quand par exemple plusieurs morphes sont possibles pour une même espèce, ce qui peut amener des confusions ; par exemple pour les insectes avec des stades larvaires morphologiquement très différents de celui des adultes, ou des champignons avec des formes sexuées et asexuées très différentes.
On peut souligner l'apport de la taxonomie moléculaire qui permet de s'affranchir du stade morphologique pour l'identification d'une espèce.
Parfois aussi, on a affaire à un complexe d'espèces cryptiques différant dans leur écologie et spécialement dans leur aire de répartition géographique, mais identique du point de vue morphologique.
Ceci montre la nécessité d'une taxonomie bien renseignée pour bien identifier le bioagresseur, y compris au niveau infra-spécifique.
Par exemple, on a pu caractériser trois lignées génétiquement distinctes de l'oomycète Phythopthora ramorum ( Goss et al., 2009[2]).
Ceci peut avoir des conséquences sur les mesures de régulation phytosanitaire qui s'opèrent au niveau des espèces alors qu'il peut être intéressant de réguler des « lignées » infra spécifiques.