Il existe diverses solutions, écologique, mécanique ou chimique pour remédier à une carence en azote.
Tout d'abord, il semble judicieux de rappeler que limiter la lixiviation[1] est possible grâce aux couverts et à une bonne structure du sol. En effet, prendre le temps et l'argent pour fertiliser s'avère bien inutile si en une nuit tout est perdu à cause d'une forte pluie...
Parmi les solutions écologiques, l'utilisation de légumineuses semble être la plus efficace. En effet, cette famille a la particularité de s'associer avec des bactéries, rhizobium, pour former une symbiose. Elles puisent l'azote atmosphérique pour le restituer aux plantes, et donc au sol lors de leur dégradation. Les rotations[2] avec des plantes moins gourmandes en azote permettent aussi de laisser au sol le temps de reconstituer ses réserves en azote. Enfin, valoriser les micro-organismes[3] a un double rôle : augmenter la fixation d'azote et dynamiser l'activité biologique. Pour assurer la bonne disponibilité de l'azote, deux facteurs sont à prendre en compte : la capacité des micro-organismes à transformer l'azote organique en azote minéral, et la capacité des plantes à aller chercher ces éléments. Par exemple, une semelle de labour[4] pourra bloquer la progression des racines alors qu'un sol organisé sera beaucoup plus perméable.
On peut aussi vouloir se reporter vers une fertilisation localisée à la graine. Pas de pertes, et un apport optimal. Attention toutefois à ne pas « brûler » la graine et la plantule en apportant des doses trop fortes.
Enfin, pour certaines cultures comme le blé tendre, l'orge brassicole, les pommes de terre et maïs il existe une méthode chimique : la méthode Jubil. Cette marque déposée permet d'adapter les doses d'azote aux besoins réels de la culture.
Plus d'informations sur cette méthode : http://www.arvalisinstitutduvegetal.fr/fr/jubil.asp
Auteurs : Maëva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET