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étude de cas Mulch

Discussion

La proportion initiale de la biomasse ajoutée est de 758 g/m2 dans tous les traitements. La masse sèche des mulchs diminue pour toutes les expériences pendant la décomposition. Pour MD-IR-ALA, la diminution en masse est la plus faible et est de 672 g/m2 (i.e. 89% de la masse initiale ajoutée) au jour 84. La diminution la plus rapide est observée pour MD-FR-LAC avec 540 g/m2 (i.E. 70% de la masse initiale) au jour 84.

Les deux mulchs n'ont pas fourni la même couverture du sol initialement malgré que la même biomasse ait été ajoutée. La couverture du sol est de 100% pour WA tandis qu'elle est de 89% pour MD au début de l'expérience. Ceci est dû à la différence de morphologie des résidus.

La perte de C des mulchs suit la dynamique de la masse des mulchs. WA se décompose bien plus lentement que l'association MD pour le même sol et le même régime de précipitation.

MD sur le sol ALA est resté plus sec pendant la décomposition que MD sur le sol LAC. MD ayant subit un régime de précipitation régulier est toujours plus humide que celui ayant reçu un régime IR. MD reste plus humide que WA pour le même régime de précipitation.

Globalement, la dynamique de décomposition des mulchs a été affectée par le régime de précipitation. Le mulch ayant subit des précipitations fréquentes (MD-FR-LAC) est resté 2 à 3 fois plus humide tout au long de l'incubation que celui ayant subit un régime peu fréquent de précipitation (MD-IR-LAC). La différence dans l'humidité du mulch a affecté significativement la perte totale de carbone de MD. On a fait l'hypothèse que des pluies fréquentes permettaient au taux d'humidité de rester au dessus du seuil favorable à une activité microbienne (0,5 gH2O/g). Vanlauwe et al. (1995)[1] ont montré que le pourcentage de perte de matière sèche est plus dépendante du nombre d'épisode pluvieux que de la quantité totale des précipitations. Une pluie moyenne mais régulière maintient les résidus à une humidité favorable à l'activité microbienne, tandis que de fortes précipitations mais irrégulières peuvent provoquer un asséchement temporaire des résidus entre chaque épisode. La rétention en eau par les résidus à différents stades de décomposition a été mesurée juste après une pluie, montre que la rétention n'est pas significativement modifiée par la quantité d'eau reçue (8mm pour IR et 2 mm pour FR). Ceci amène à penser que la durée de la précipitation influence la rétention totale d'eau plus que l'intensité de la pluie.

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Auteur : Geoffroy Decam

Source : Thèse de Akhtar IQBAL Effets de la nature et décomposition des mulchs de résidus végétaux sur les services assurés par les sols en agriculture de conservation.

Superviseurs scientifiques : Sylvie Recous, Stéphane de Tourdonnet et Sarah Clerquin

  1. Vanlauwe B

    Vanlauwe B, Vanlangenhove G, Merckx R, Vlassak K (1995) Impact of rainfall regime on the decomposition of leaf litter with contrasting quality under subhumid tropical conditions. Biol Fert Soils 20:8-16

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