Les échanges de matériel végétal à l'origine de l'introduction d'organismes nuisibles

Capacités de dispersion

Pour coloniser un nouvel habitat, les premiers individus doivent être capables de se disperser dans ce nouvel habitat pour que l'invasion s'étende et devienne généralisée.

Dans le cas des insectes, des espèces ailées se dispersent généralement plus rapidement que des espèces aptères. De même, des espèces type bons voiliers c'est-à-dire qui peuvent se disperser facilement sur de longues distances du fait de caractéristiques morphologiques particulières auront une capacité d'expansion plus importante et seront plus à même de trouver les ressources nécessaires à la survie et au développement même dans le cas d'espèces monophages ou oligophages.

Dans le cas des agents pathogènes, de nombreux paramètres conditionnent la dynamique épidémique d'une maladie. Le paramètre épidémiologique Ro (nombre moyen de nouvelles infections par hôte infecté dans une population d'hôtes sensibles) reflète la dynamique épidémique et donc les capacités de dispersion de la maladie à l'échelle d'un territoire.

Les modes et capacités de dispersion des agents pathogènes peuvent être très variables en fonction de leur biologie.

La dispersion peut être notamment assurée par le vent, l'eau (pluie, irrigation, cours d'eau), par des vecteurs biotiques (insectes généralement), ainsi que par les activités humaines (outils de taille contaminés, échanges de matériel végétal contaminé y compris la graine).

Dans le cas des champignons, la dispersion des spores par le vent est fréquente et parfois à l'origine d'une dissémination à longue distance, y compris entre continents.

La dissémination des agents pathogènes, comme les virus et les phytoplasmes, transmis lors de la multiplication végétative de matériel végétal (bouturage, greffage) est favorisée par les activités humaines (échanges commerciaux de plantes contaminées).

Certaines bactéries, comme les phytoplasmes et de nombreux virus sont disséminés par des vecteurs aériens.

Selon le mode de transmission (non-persistant ou persistant) et la mobilité du vecteur impliqué, la dissémination se fera à des distances plus ou moins importantes. Dans ce cas, la réussite de l'invasion est bien sur conditionnée à la présence d'espèce (s) vectrice(s) efficace(s) dans la zone d'introduction.

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