Les échanges de matériel végétal à l'origine de l'introduction d'organismes nuisibles

Absence d'ennemis naturels et/ou de compétiteurs dans la zone d'introduction

Une des explications importantes du succès de l'invasion biologique d'une espèce est l'absence dans la zone d'introduction d'ennemis naturels efficaces pour la contrôler.

Les processus de parasitisme et parfois de prédation supposent en effet des relations spécifiques entre l'hôte ou la proie et ses ennemis naturels, avec des processus de co-évolution et d'adaptation des deux partenaires (l'un pour échapper à la prédation ou au parasitisme, l'autre pour contourner ces défenses).

Dans un tel contexte, la faune auxiliaire présente dans la zone d'introduction n'est généralement pas adaptée pour consommer l'espèce exotique et/ou préfère les espèces indigènes. Ainsi, l'espèce exotique peut d'autant mieux se développer et être compétitive par rapport aux espèces indigènes.

Attention

Même si cela constitue la règle générale, il existe des cas où les ennemis de l'aire d'arrivée sont efficaces.

Par exemple l'introduction accidentelle d'une aleurode Parabemisia myricae ne s'est pas avérée invasive car l'espèce de parasitoïde endémique Eretmocerus debachi (Hymenoptera: Aphelinidae) a permis sa limitation. Dans ce cas, la faune ennemie native est parvenue à réguler le phytophage invasif.

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