Les échanges de matériel végétal à l'origine de l'introduction d'organismes nuisibles

Application du concept précédent à la lutte biologique

Une des applications pratiques de ces propriétés est la lutte biologique par acclimatation ou lutte biologique classique.

Cette stratégie de lutte consiste à aller rechercher dans la zone d'origine de l'espèce invasive des ennemis naturels, qui sont supposés efficaces car ayant évolué avec leurs proies. Ceci est le plus souvent appliqué pour les arthropodes mais peut parfois aussi concerner les champignons ou les mauvaises herbes.

Par exemple, la lutte contre une espèce de ronce (Rubus fructicosus) originaire d'Europe, invasive en Australie a été réalisée grâce à l'introduction d'une espèce de champignon phytopathogène, Phragmidium violaceum provoquant une rouille des feuilles (leaf rsut).

Metcalfa pruinosa, espèce de cicadelle introduite en Europe et originaire d'Amérique du Nord a été largement endiguée par l'introduction d'un parasitoïde spécifique de cette cicadelle (Neodryinus typhlocybae), après des prospections réalisées en Amérique du Nord .

De même, les dégâts très importants provoqués sur manioc en Afrique suite à l'introduction d'un acarien Mononychellus tanajoa ont totalement disparu suite à l'introduction d'un acarien prédateur Typhlodromalus aripo, originaire d'Amérique du Sud aire d'origine de Mononychellus tanajoa.

Attention

L'introduction d'espèces d'auxiliaires à partir des zones d'origine des bioagresseurs doit aussi être très contrôlée pour éviter que ces espèces ne deviennent à leur tour invasives en réalisant des changements de nourriture et en s'attaquant à des espèces endémiques en les concurrençant, menaçant ainsi la biodiversité de la zone d'introduction.

On peut citer l'exemple de la coccinelle Harmonia axyridis, espèce de prédateur invasive. Pour plus de précision consulter la fiche Harmonia axyridis[1]

  1. Harmonia axyridis
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