Conclusion
Nous l'avons vu à travers cette séquence, les approches de la professionnalisation dans le cadre universitaire sont multiples. Ces approches passent par une qualité, une intensité et une fréquence dans les relations qui unissent professionnels et monde universitaire.
L'état de ces relations peut être dans certains cas considéré comme très faible jusqu'à bien développé ; très souvent lié au contexte socio-économique et politique local. Le processus de professionnalisation peut être un processus très long à mettre en œuvre car il remet en question un certain nombre « d'acquis » et oblige à une évolution des pratiques de deux mondes qui se rencontrent.
Prenons le cas de l'alternance, principe encore peu développé en France par exemple mais très courante en Suisse. L'alternance (entendue au sens pédagogique) est essentiellement définie par la distribution de la construction des compétences entre centre de formation et milieu professionnel, et plus globalement, par les relations concrètes entre structures de formation et de travail.
Il est clair que le processus de professionnalisation contribue à développer l'une des compétences majeures attendues aujourd'hui dans les milieux de travail : celle qui consiste à pouvoir toujours comprendre des phénomènes nouveaux à partir de l'interprétation d'un ensemble d'approches, pour concevoir de nouvelles manières d'agir.
Le processus de professionnalisation peut se concevoir comme un développement, au-delà de l'apprentissage de savoirs techniques, de la construction de l'identité ou de la socialisation individuelle.
Source : La professionnalisation dans l'enseignement universitaire : un processus dialogique /Muriel Henry et Maryse Bournel Bosson. 2004. RIPES. Revue Internationale de Pédagogie de l'Enseignement Supérieur.
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