Construire une vision partagée
On peut considérer l'offre de formation comme étant au croisement de 3 « types » de demandes :
Une demande économique/professionnelle (employeurs, employés, entrepreneurs; ex diplômés insérés dans la vie professionnelle ...);
Une demande sociale (étudiants, familles, société civile);
Et enfin une demande institutionnelle (universités – exigence académique, souhaits des enseignants...) et politique (environnement national et régional, légal, réglementaire, vision prospective).
Mais comment construire cette vision partagée ? Quand on cherche à repenser cette offre de formation, dans le cadre d'une réforme, d'une rénovation ou encore d'une création, comment aborder cette question ?
Doit-on alors construire un échantillonnage de manière à couvrir la diversité existante (qualitatif) ou tenter d'avoir une réelle représentativité statistique ?
L'expérience montre que le temps imparti pour élaborer ce diagnostic est en général court. Il en va souvent de même concernant les ressources financières et humaines. Il est donc préférable de rationaliser le dimensionnement de cette intervention en optimisant le facteur humain, individuel et collectif du groupe identifié pour ce diagnostic.
Au regard des enjeux, il est également important d'identifier qui est en mesure de réaliser ce diagnostic : Le recours à un organisme extérieur, des enseignants chercheurs et des ingénieurs pédagogiques, la participation d'étudiants .... En effet le choix des acteurs de ce diagnostic est important, par exemple mobiliser des étudiants pour réaliser des enquêtes, certes pertinent d'un point de vue pédagogique, introduit un biais dans la relation enquêteur/ enquêtés et donc sur les résultats obtenus. La mobilisation d'enseignants-chercheurs dans ce processus apparaît comme un bon moyen de renforcer les relations universitaires/ professionnels.
