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Les plantes de couverture

Structuration du sol

Type de racines

Les systèmes racinaires des plantes se répartissent entre deux structures extrêmes : les racines en pivot et les racines en fascicule.

Les racines en pivot, comme le radis, permettent de structurer la terre en profondeur, en creusant des sillons. Les racines en fascicule, type maïs , sont généralement plus en surface où elles forment un réseau dense.

Dans les deux cas, ces racinent permettent de créer de la porosité, donc d'aérer le sol et de faciliter le passage de micro-organismes[1] et de futures racines.

Racines pivotante (à gauche) et fasciculée (à droite) (©Équipe projet ingénieur)

Profondeur d'enracinement

Pour choisir les plantes de couverture les plus adaptées à la culture principale, il faut connaître les profondeurs d'enracinement. En effet, un couvert préparera d'autant mieux le sol qu'il travaille à des profondeurs similaires à celles des racines suivantes. On classe généralement les plantes de couverture en trois groupes, selon que leur enracinement est superficiel, intermédiaire ou profond.

Par exemple, le maïs a en moyenne des racines capables d'atteindre plus d'un mètre de profondeur au moment de la floraison. Il est donc judicieux de choisir des plantes de couverture d'enracinement profond.

L'utilisation d'un couvert composé d'un mélange d'espèces peut s'avérer payante en ce qu'elle permet de travailler à différentes profondeurs avec tous les types de racines.

Structuration par l'activité biologique

En addition de la structuration directe du sol mentionnée précédemment, les couverts végétaux favorisent aussi la structuration du sol de manière indirecte, via l'[2]activité biologique. En effet, les plantes de couverture permettent de créer de la biomasse qui nourrit les organismes du sol. De plus, la création de porosité favorise le développement de ces organismes. Par exemple, les vers de terre privilégient les conduits creusés par des racines pour se déplacer. Or, ces organismes du sol améliorent aussi la structure du sol. Prenons l'exemple des champignons. Ceux-ci sécrètent une molécule, la glomaline, qui tient le rôle de colle dans le sol et permet de stabiliser les agrégats de terre. Donc plus la plante s'associe avec des micro-organismes (par exemple via les mycorhizes pour les champignons), plus elle favorise la structuration physique, chimique et biologique des sols.

Complément

Voici un article détaillé sur les liens entre la plantes, le sol et l'activité biologique du sol :

Racines et sol : un monde de communications et d'équilibres

Cécile Waligora - TCS n°57 ; mars/avril 2010

Auteurs : Maeva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO

Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET

  1. Microorganisme

    Être vivant non visible à l'œil nu (sauf pour certaines espèces de champignons) qui participe aux processus biologiques. On distingue parmi eux trois grands groupes : les bactéries, les levures et les mycètes (champignons). Certains ont une action positive vis-à-vis de l'agriculture, d'autres non (bioagresseurs).

  2. Activité biologique

    L'activité biologique d'un sol est l'ensemble des réactions réalisées par les organismes vivants. Plus elle est active, plus les échanges entre la plante et le sol seront facilités, et plus la structure du sol sera favorable à l'infiltration d'eau et à la pénétration des racines.

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