Le gîte et...
Les couverts végétaux sont un lieu privilégié pour le développement d'organismes vivants. En effet, il leur procure des abris contre les prédateurs. Notons que certains couverts favorisent plus particulièrement des insectes auxiliaires[1] ou éloignent des ravageurs. Ces couverts sont donc à privilégier afin de favoriser une lutte biologique. Par exemple, le sarrasin repousse les limaces. Au contraire, certains couverts présente des risques puisqu'ils sont appétant pour les nuisibles. Cela semble être le cas de la phacélie qui dans certaines conditions entretient les populations de thrips et de pucerons. |
...le couvert
Tous les organismes du sol et présents dans le couvert peuvent tirer profit des résidus[6]. Ils sont alors dégradés et utilisables par les micro-organismes[4] pour produire de l'humus. La première étape de dégradation est réalisée par la macrofaune (insectes, vers...) ; la microfaune prend le relais pour laisser ensuite la main aux micro-organismes qui termineront l'humification[5]. Par la suite, ce sont encore des micro-organismes qui vont minéraliser l'humus pour rendre les minéraux disponibles pour la culture suivante. De la même manière, les ravageurs se nourrissent des couverts végétaux, mais lorsqu'ils sont encore sur pied ! L'idée est donc de chercher des couverts variés qui permettent d'entretenir la biodiversité. Ainsi, la nature régulera elle-même les populations proies-prédateurs. |
Complément :
" La présence d'un couvert protège le sol des agressions climatiques, et permet de préserver l'activité biologique[7] des premiers centimètres de sol. Malgré son caractère appétant pour les limaces, un couvert favorise la présence de carabes (qui sont des auxiliaires de culture intéressants) et de vers de terre. Il constitue un abri ainsi qu'une nourriture pour le gibier (les graines de sarrasin peuvent constituer le repas de granivores). Il favorise également le développement d'insectes pollinisateurs.
Les couverts peuvent, selon l'espèce utilisée, couper ou amplifier les cycles parasitaires (piétin échaudage, nématodes de la betterave, ...). Ainsi, certaines crucifères anti-nématodes (moutarde, radis) peuvent avoir un effet bénéfique avant une culture de betteraves."
Cet article est tiré du guide " Nouricia[8]" :
Couverts agronomiques : préconisations d'implantation et itinéraires techniques Club nouriciAgrosol - Coopérative Nouricia ; 2009
Auteurs : Maeva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET