Les plantes de couverture
Quel est l'impact des pratiques culturales sur la vie du sol ?
En cultivant les sols, l'agriculteur crée un nouvel environnement qui peut être défavorable aux organismes en place. C'est pourquoi il est très important de raisonner ces pratiques pour conserver et favoriser l'activité biologique. Les TCS[1] et le semis direct ont pour avantage de ne pas détruire l'habitat des organismes vivants (contrairement au labour qui enfouit l'horizon de surface), et le fait de laisser les résidus stimule leur développement. Le travail profond : les vers de terres sont les principales victimes de ce travail. En effet, ce travail du sol mutile les lombrics, casse les galeries ou les rebouche d'une semelle de labour. Les TCS ont alors pour avantage de préserver l'environnement de ces organismes mais aussi de leur apporter suffisamment de nourriture via les résidus de récolte. Les arthropodes sont également sensibles au travail profond du sol : leur habitat est détruit, et la matière organique[2] qu'ils consomment est diluée.
| Poids des pratiques culturales (©Équipe projet ingénieur, d'après Daniel Cluzeau) | [3] |
Observation d'une fosse pédologique (©Équipe projet ingénieur) | [4] | La gestion du trafic : en cas de passage d'engins agricoles lourds sur des sols non ressuyés, il y a risque de compaction. Dans ce cas, le sol n'est plus oxygéné et les organismes aérobies ne peuvent survivre. Les pesticides : l'utilisation de pesticides est très commune en agriculture, aussi bien en agriculture conventionnelle que celle de conservation, cependant il est bon de savoir que certains produits phytosanitaires sont néfastes pour les auxiliaires[5]. Les conditions météorologiques et la forme du produit interviennent également dans sa toxicité. Les sols nus : rappelons qu'en agriculture de conservation[6] les sols nus sont proscrits. Laisser le sol nu en hiver est non seulement, une barrière au développement des insectes qui ne trouvent alors plus d'abris, mais aussi un facteur de ruissellement et d'érosion[7]. Ce sont des processus récurrents de dégradation des sols.
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Les rotations[8] : elles sont sources de variabilité entre les relations plantes-insectes. En effet, les insectes ont plus ou moins d'affinité avec les plantes, d'où l'intérêt de varier les espèces sur la parcelle afin d'accueillir un large spectre d'auxiliaires.
Les amendements : apporter des éléments chimiques directement assimilables par la plante (engrais chimiques) est un frein à la minéralisation[9] naturelle réalisée par les micro-organismes, qui ne sont plus assez stimulés. Quant à la fertilisation organique, bien que plus stimulante pour l'activité biologique, elle ne doit pas être excessive. Auquel cas la matière organique stable serait trop rapidement dégradée, avec des dommages possibles sur la structure du sol.
Le pH : de nombreux organismes sont sensibles aux variations de pH, c'est pourquoi il est important de maintenir un pH neutre. Ceci peut se faire avec des techniques tel que le chaulage.
Auteurs : Maëva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET
