Comment accompagner une innovation agroécologique ?

La réussite d'un projet repose d'abord sur sa capacité à gérer les partenariats avec les publics cibles (ou bénéficiaires directs) et les différents acteurs (autres que les producteurs) impliqués ou concerner directement par ses activités. Élaborer les plans d'action avec les bénéficiaires, réaliser des bilans réguliers en laissant les producteurs s'exprimer et bien sûr tenir ces engagements en termes d'appui-conseil, d'accompagnement et de facilitation par des dons et subventions, sont les principales règles qu'un projet doit appliquer. Mais il y en d'autres que vous pouvez relever. Mais les bénéficiaires doivent aussi comprendre qu'un projet dispose de moyens matériels et humains limités et qu'il n'est souvent pas seul à décider. Il doit composer avec les bailleurs de fonds, les autorités administratives et coutumières, etc.

Par ailleurs ces projets doivent aussi assumer la responsabilité des conséquences éventuelles du changement auxquels ils ont contribués. D'une part les dispositifs de suivi évaluation des projets doivent-être capables de mesurer les effets et impacts de ces actions et plus particulièrement de l'adoption des innovations promues. Cela concerne à la fois les questions économiques et sociales mais aussi environnementales (par exemple l'usage répété d'herbicide dans les SCV peut (i) entraîner une modification de la flore d'adventices, (i) favoriser des résistances de plantes à certaines matières actives et enfin,(iii) polluer durablement la nappe phréatique. Cet intrant souvent nécessaire à la conduite de SCV doit utiliser avec modération, qu'en cas de besoin et avec beaucoup de précautions. D'autre part comment s'assurer que l'innovation ne va pas marginaliser certaines catégories d'exploitations ou d'actifs agricoles au sein des exploitations (les jeunes, les femmes, les salariés).