Les MOS stimulent l'activité biologique du sol en...
... Étant à la fois source d'énergie et d'éléments nutritifs pour les organismes vivants du sol. Les MOS[1] sont source de substrats organiques pour le métabolisme des micro-organismes[2].
Stockage des éléments nutritifs pour les plantes
Les micro-organismes permettent la minéralisation[3] des MOS et donc la disponibilité des éléments (N, P et S par exemple) pour les plantes. Une diversité de MOS offre une variété d'éléments nutritifs. Les flux d'éléments sont naturellement à l'équilibre entre la plante qui prélève et le sol qui fournit. Les pratiques culturales peuvent perturber cet équilibre.
La structuration du sol
Les MOS participent à la stabilité du sol vis à vis d'agressions extérieures telles que le tassement. Elles contribuent également à la perméabilité, l'aération du sol et sa capacité de rétention en eau. Les matières organiques humifiées peuvent retenir 10 fois plus d'eau utilisable par les plantes que l'argile. C'est le caractère hydrophile des MOS à l'état humide qui permet la rétention d'eau. Elle a aussi un effet bénéfique sur la porosité par son pouvoir de cohésion et d'agrégation. Tout ceci offre une certaine résistance au compactage et à la formation des croûtes de battance. | Les racines du maïs restent en surface à cause d'une compaction profonde (©Équipe projet ingénieur) | [4] |
La CEC
La Capacité d'Echange Cationique, chargée négativement (argiles et MOS), est la « réserve physique » des cations dans le sol. La MO a un rôle fondamental dans la constitution de la CEC. Cette propriété est d'autant plus importante dans les sols sableux et calcaires pauvres en argiles (elles aussi chargées -). Par ailleurs une forte teneur en MO rend le sol moins sensible à l'acidification.
Pour finir, les matières organiques servent de filtres à polluant et séquestrent du carbone et de l'azote.
Fondamental :
Du fait du rôle très transversal des MOS, la baisse de leur teneurs dans les sols peut avoir des conséquences agro-environnementales multiples et sévères : risques accrus d'érosion[5], plus grande sensibilité de la structure au tassement, diminution de la fertilité générale du sol et donc des rendements, et bien sûr, appauvrissement de la biodiversité des sols et par conséquent accroissement de la sensibilité aux maladies et ravageurs.
Auteurs : Maëva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET