Supprimer le labour[1] a un impact sur la quantité et la répartition des matières organiques dans le sol. En effet, au lieu d'être diluée, elles sont concentrées en surface. En plus, l'oxygène n'est plus apporté par le retournement du sol. En conséquence la minéralisation[2] est beaucoup plus faible, en particulier les premières années. Les deux pics annuels de minéralisation observés en agriculture conventionnelle sont fortement atténués. |
Par ailleurs en laissant les résidus de culture, l'immobilisation d'azote dans le sol est supérieure à la libération : les plantes risquent de manquer d'azote.
Même si les années de transition peuvent être difficiles, il faut mettre toutes les chances de son côté dès le départ en palliant le manque d'azote par des couverts de légumineuses et en dynamisant l'activité biologique par des amendements organiques, pour « travailler » naturellement le sol.
Au bout de 4 ou 5 ans un nouvel équilibre est durablement établi. Le sol est plus riche en matière organique qui évolue de manière autonome et optimale.
Auteurs : Maëva BOURGEOIS, Elise COQUILLART, Morgane COURNARIE, Claire FASSINO
Superviseurs : Matthieu ARCHAMBEAUD et Stéphane DE TOURDONNET